J’ai lu « Voyage d’hiver » d’Amélie Nothomb dans le cadre du Challenge lire sous la contrainte, les saisons, initié par Philippe, du blog d’un livre à l’autre.
Résumé 4ème de couverture :
« Zoïle est tombé éperdument amoureux de la douce Astrolabe, mais la jeune femme consacre tout son temps à Aliénor, une romancière géniale quoique légèrement attardée. Par dépit, il décide de détourner un avion et de l’envoyer percuter la tour Eiffel. A moins que… »
Ce que j’en pense :
On embarque dans les romans d’Amélie Nothomb comme on embarque pour un voyage vers l’absurde et l’érudition. L’auteur nous livre un récit plein de cynisme et de lucidité. Je pense notamment aux passages concernant les couvertures de romans sur lesquelles on peut immanquablement retrouver la photo en gros plan de l’auteur et des critiques élogieuses visant à en faire un génie de l’écriture.
On retrouve dans ce court récit les thématiques chères à l’auteur, que sont la laideur et la goinfrerie.
Quant à l’intrique en elle-même, comme dit en résumé ci-dessus, un homme rencontre une femme dont il s’éprend. Femme qui le repousse gentiment au nom de son attachement à l’écrivain « anormal ». Il va user de stratagème pour arriver à ses fins, mais la belle résistera. Pour se venger d’avoir été éconduit, il décide de détourner un avion et de le faire s’écraser sur la Tour Eiffel.
Je n’ai pas pu m’empêcher de rire au début du livre, notamment lors des passages sur sa définition du terrorisme et du rapport la Presse.
« Les attentats n’existent que pour le qu’en dira-t-on et pour les médias, ce commérage à l’échelle planétaire. On ne détourne pas un avion pour le plaisir, mais pour occuper la une. Supprimez les médias et tous les terroristes se retrouveront au chômage. Ce n’est pas demain la veille » (p.12).
En revanche, je n’ai pas aimé le passage sur le champignon hallucinogène. Faire ingérer une drogue à une femme à son insu pour avoir des relations sexuelles avec elle… Amélie vous m’avez déçue.
Certes, l’héroïne refuse, le « héros » la laisse tranquille et va détourner son avion, mais quand même.
Certains parleront d’appel au crime, d’autres objecteront la liberté de création.
Le livre est court, je ne peux pas en dire plus sans tout dévoiler.
Je vous laisse avec une dernière citation :
« Il paraît qu’à l’instant de mourir, on voit défiler sa vie entière en une seconde. Je saurai bientôt si c’est vrai. Cette perspective me plaît, je n’aimerais pour rien au monde manquer le best of de mon histoire ».
Bonne soirée et bonnes lectures d’hiver… 😉
Ce livre participe également au Challenge « A la découverte de nos incontournables » d’Hylyirio
Merci pour ta participation à mon challenge. Je ne sais pas pourquoi mais je ne sais pas me mettre à lire du Nothomb. J’en ai lu un il y a qq années et ça ne m’a pas plu. Je n’ai plus essayé.
Rendez-vous le 23 pour les résultats et pour la nouvelle contrainte.
Bon dimanche.
C’est très particulier comme livres. Avec Amélie Nothomb, il n’y a pas de demi-mesure, soit on aime, soit on déteste 😉
Bon dimanche à toi aussi.