4ème de couverture
« Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s’amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question… ».
Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d’une aventurière, dans la lignée des personnages d’ « Orgueil et Préjugé » et de « Raison et Sentiments ».
L’auteur
Jane Austen naît le 16 décembre 1775. Elevée dans la petite bourgeoisie, elle n’est guère sortie de sa famille et, hormis sa brève passion pour Tom Lefroy, on sait peu de chose de sa vie personnelle. Jane Austen a pourtant su peindre avec justesse, sensibilité et esprit les mouvements du cœur. Avec pour seuls sujets l’éveil à l’amour et la jeune fille à marier, elle a écrit quelques-uns des romans les plus importants de la littérature anglaise. Ses romans sont régulièrement adaptés au cinéma.
Ce que j’en pense
Le portrait brossé de Lady Susan est fort peu élogieux. C’est une femme intéressée, opportuniste, sans scrupules, vaniteuse. Dotée d’un fort pouvoir de séduction et de persuasion, elle manipule son monde (essentiellement les hommes en fait) pour arriver à ses fins, n’hésitant pas à défier toute logique et à servir des discours contraires lorsque cela est nécessaire. Lady Susan a une fille, Frederica, qu’elle maltraite à l’envie. Elle est totalement dépourvue d’affection ou d’élan maternel envers son enfant.
Ecrit sous forme de lettres échangées entre les différents personnages, ce roman est agréable à lire, et l’intrigue, il faut l’avouer, nous pousse à tourner les pages pour savoir ce qu’il va advenir de cette pauvre Frederica, ou si les manigances de Lady Susan vont être révélées.
Jane Austen a ce talent de cerner avec précision les pensées et les sentiments humains, de quelque nature qu’ils soient. On retrouve ici également la notion d’orgueil. C’est un court roman (seulement 117 pages) que je vous recommande pour vos soirées d’automne, une tasse de thé et des petits gâteaux à la main 😉
Extraits et citations
« Moi, je n’ai pu en conscience contraindre Frederica à un mariage auquel son cœur refusait de se soumettre et, au lieu d’avoir recours à des mesures aussi rigoureuses, je me propose seulement de l’incliner à ce choix en rendant sa vie parfaitement insupportable aussi longtemps qu’elle n’aura pas accepté de parti » (p.25).
« […] il était clair qu’il la considérait comme n’ayant droit ni à des ménagements ni à du respect et qu’il avait le sentiment qu’elle serait ravie de faire l’objet des attentions de quiconque serait disposé à faire le joli cœur auprès d’elle » (p.28).
« J’ai beaucoup de choses à accomplir. Il me faut punir Frederica, et assez sévèrement, pour s’être adressée à Reginald. Il me faut le punir lui aussi pour avoir accueilli la requête de ma fille aussi favorablement, ainsi que pour le reste de sa conduite. Je dois tourmenter ma belle-sœur pour le triomphe insolent que font paraître son air et son attitude depuis le renvoi de Sir James – car, en me réconciliant avec Reginald, je n’ai pu sauver cet infortuné jeune homme. Enfin, je me dois un dédommagement pour les humiliations auxquelles je me suis abaissée ces jours derniers » (p.86).
Bonne après-midi à toutes et tous !
Ce livre participe aux Challenges suivants :
Challenge XIXe siècle de Kheira et Fanny, Netherfieldpark
Ooooh, elle est sagittaire comme moi ! Et je suis née pile poil 200 ans après elle ! Un signe ? Sûrement pas ! 🙂
Un livre que je ne connaissais pas, comme quoi, on a tant à découvrir encore…
C’est le signe qu’il faut que tu lises ce livre 😀
Plus on lit, plus on fait grossir notre PAL et plus on s’aperçoit de tout ce qu’elle ne contient pas 😉
Hé, doucement j’ai plus de 450 livres, madame ! Plus les wish-list de +/- 300 ouvrages ! Je pense que c’est bon ainsi 🙂
Un de plus, un de moins… 😉 Tu ne vas pas le laisser tout seul chez le libraire 😉
Voilà qu’ils me prennent par les sentiments, maintenant… Cela fait trop longtemps que je sors cette phrase « un de plus, qu’est-ce que ça change ? » et voilà où j’en suis.
Les jeunes, ne commencez pas !! écoutez-moi bien, un de plus, ça change tout ! 😀
Trop tard ! Mes étagères croulent sous les « un de plus… » 😀
Mes piles s’effondrent à cause des « pas grave, juste un de plus »… les mêmes symptômes, donc, nous souffrons de la même maladie !
On a dû trop manger du gâteau ensorcelé de la soirée de bienvenue à la maison hantée de Hilde et Lou. Ca doit être pour ça 😉
Je me disais bien qu’il avait un arrière-goût de poudre de perlimpinpin ! Chouette, je suis ensorcelée ;à
J’ai lu ce livre en début d’année et comme toi j’avais aimé, c’est d’ailleurs min seul et unique Jane Austen à ce jour
C’est le seul que j’ai lu aussi. Mais ce ne sera probablement pas le dernier 😉
Oh il est dans ma PAL celui-ci 🙂
Tu vas passer un bon moment avec ce livre 🙂
J’ai lu ce livre et comme toi je l’ai adoré .
Une belle découverte 🙂
J’aime beaucoup ce livre encore trop méconnu dans l’œuvre de Jane Austen
C’est un petit bijou !