4ème de couverture
« Extraordinaire interprète de l’opéra de Puccini «Madame Butterfly», la cantatrice Tamaki Miura donne ce soir un dernier récital bouleversant. Parmi les spectateurs, Kiyohara se remémore un autre récital, vingt ans plus tôt, à la Scala, auquel il assista avec la jeune Hanako.
Dans ces deux nouvelles sobres et émouvantes, le grand romancier japonais explore différentes facettes de l’amour et de ses tourments ».
Ces deux nouvelles sont extraites du recueil «Une matinée d’amour pur».
L’auteur
Yukio Mishima est né à Tokyo en 1925. Après des études de droit, il se consacre à la littérature. Il acquiert la notoriété avec son premier roman autobiographique, « Confession d’un masque », jugé scandaleux, dans lequel il peint un personnage qui se bat continuellement contre ses penchants homosexuels.
Son œuvre littéraire est diversifiée et abondante. Il y a souvent dénoncé les excès du modernisme et donné une description pessimiste de l’humanité.
Mishima fut un grand admirateur de la tradition japonaise classique et des vertus des samouraïs.
Au sommet de sa gloire, en novembre 1970, il se donne la mort d’une façon spectaculaire, au cours d’un seppuku, au terme d’une tentative politique désespérée qui a frappé l’imagination du monde entier.
Ce que j’en pense
L’amour, la haine, la colère, l’infidélité, la souffrance, les blessures du cœur, autant de thèmes traités dans ces deux courtes nouvelles.
L’écriture de Mishima est belle, arrondie, pour parler de choses parfois cruelles. Ce n’est pas forcément très fluide pour qui aime les styles précis et concis, mais cela reste agréable. L’auteur nous emmène dans un monde au lyrisme intemporel.
« Papillon » m’a enthousiasmée par la beauté du récit. Il est trop court pour en dire plus, je vous laisse le découvrir. En revanche, « La lionne » m’a un peu déçue. En effet, cette histoire de vengeance de femme blessée qui commet l’irréparable et sombre dans une folie meurtrière n’est pas assez bien traitée à mon goût. L’auteur se perd en digressions politiques, ce n’était pas nécessaire au récit. Du moins cela m’a-t-il lassée tellement c’était éloigné de l’histoire.
Je vous recommande toutefois ces lectures, Mishima est un auteur talentueux.
Extraits et citations
« La jalousie démultiplie la perspicacité » (p.79).
« Au fond de l’abîme, on retrouve souvent sa gaieté » (p.101).
Bonne soirée…
Ce livre participe au Challenge écrivains japonais d’Adalana.
j’ai lu sa correspondance avec Kawabata : une superbe amitié et fidélité entre ces deux géants des lettre nippones
Je ne connais pas Kawabata, je note 🙂
Nos avis sont complètement opposés ! Comme quoi, les goûts et les couleurs…
Merci pour ta participation 🙂
Avec plaisir 🙂
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