Kennedy, une vie en clair-obscur

Kennedy une vie en clair-obscur, JFK, Thomas Snégaroff, Armand Colin

 

4ème de couverture

« La vie de John Fitzgerald Kennedy n’a été qu’ombres et lumières ; des lumières d’un incroyable éclat et des ombres d’une noirceur inquiétante, comme autant de signes d’une destinée tragique.

Véritable caméléon, JFK aura toute sa vie admirablement joué le rôle que d’autres lui ont attribué, et en premier lieu son père. Un père à l’ambition dévorante qui, tel un démiurge, façonne les garçons du clan en hommes de pouvoir.

Mais JFK n’est pas qu’une simple marionnette, il est doté d’une grande intelligence et d’un charisme hors du commun, rien ni personne ne lui résiste, surtout pas les femmes. Il transforme le médiocre en excellence, un corps malade en un corps triomphant…

Grâce à de nombreux éléments peu connus du public français et refusant tout autant l’idolâtrie que le sensationnalisme, Thomas Snégaroff dresse le portrait sensible d’un homme dont le destin continue, un demi-siècle après sa mort, de nous fasciner ».

 

L’histoire

Ce livre retrace la vie de Kennedy, de sa naissance à sa mort.

 

L’auteur

Thomas Snégaroff est agrégé d’histoire, professeur en classes préparatoires. Consultant et chroniqueur pour TV5 Monde, « L’histoire en marche », il est également l’auteur d’un blog sur Rue89.

 

Ce que j’en pense

L’auteur se propose dans ce livre de mettre en parallèle deux aspects fondamentaux de la personnalité de Kennedy : une santé fragile d’un côté et une apparence de force et de puissance de l’autre. Kennedy apparaît comme une sorte de docteur Jekyll et Mister Hyde, à la fois homme malingre et faible, il est aussi un homme charismatique, volage (pour ne pas dire sordide). Le mythe s’effrite dans ses orgies à la Maison Blanche et son destin tracé par son père. Plusieurs fois je me suis posé les questions suivantes : Kennedy était-il capable de penser par lui-même ?  Et surtout : aurait-il réussi sans les relations et les millions de son père ? Quand on pense qu’il a dirigé une Puissance telle que les Etats-Unis d’Amérique, les réponses à ces questions font peur.

L’auteur possède des éléments assez précis de la vie de JFK. Pour autant, il manque une consistance à cette biographie. Ou bien l’auteur en dit trop, ou bien il n’en dit pas assez. Il s’étend trop dans la mesure où l’on peut s’interroger sur l’intérêt de connaître des méthodes antidouleurs de l’accouchement à cette époque et du repos de trois semaines de Rose Kennedy après avoir mis au monde le futur Président des Etats-Unis. Ou encore sur les circonstances de la perte de sa virginité par Jackie Kennedy.  Quel intérêt dans un livre retraçant les différentes facettes de Kennedy ?

Le manque, lui, vient de l’éparpillement de l’auteur. Les chapitres retracent chacun une partie bien précise de la vie de JFK, tous sont dans un ordre chronologique. Mais au sein de chaque chapitre, on sent qu’il a été difficile pour l’auteur  de faire s’articuler la vie publique et la vie privée. De plus, les passages politiques sont trop peu approfondis pour répondre aux exigences d’une telle biographie.

Ce livre, même s’il ne correspond pas à une biographie fournie de l’homme Président et des évènements politiques et historiques, néanmoins, fait son job. Il révèle des détails intimes et permet de percevoir que derrière la façade publique de l’homme conquérant, charismatique, fort et déterminé, se cachait en réalité un homme faible dans sa constitution, faible dans les plaisirs de la chair, sans respect de ses engagements envers son épouse,  et fils à papa incapable de réussir par lui-même.

 

Ce livre a été reçu dans le cadre de l’opération Masse critique organisé par Babelio.

 

Masse critique, Babelio

 

Je remercie les Editions Armand Colin pour l’envoi de cet exemplaire.

 

Bonne soirée !

 

Ce livre participe au Challenge USA de Noctenbule.

 

Le mois américain, Noctenbule, Challenge US

 

 

10 réflexions sur “Kennedy, une vie en clair-obscur

  1. Pingback: Les lectures du mois de décembre | 22h05 rue des Dames

  2. Pingback: L’ensemble de toutes les lectures par auteurs | 22h05 rue des Dames

  3. Pingback: Bill et Hillary Clinton, le mariage de l’amour et du pouvoir, Thomas Snégaroff | Chroniques litteraires

Répondre à Denis Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.