4ème de couverture
« En 1969 j’avais neuf ans. La Famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J’ai grandi avec l’image de trois filles de vingt ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées… voilà ce qu’on disait d’elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l’emprise d’un gourou qu’elles prenaient pour Jésus-Christ.
Ce fait divers a marqué un tournant historique : la fin de l’utopie des années 1960.
California Girls couvre trente-six heures de la vie de la Famille Manson au moment où elle passe à l’acte. Mon but a été que tout paraisse aller de soi comme dans un roman. J’ai écrit cette histoire pour exorciser mes terreurs enfantines et j’ai revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate ».
L’auteur
Simon Liberati est l’auteur de six livres, dont Anthologie des apparitions (2004), Jane Mansfield 1967, prix Femina 2011, Eva (2015) et Les Rameaux noirs (2017).
Ce que j’en pense
Cette fois-ci, l’affaire Manson est traitée de manière plus documentaire. Simon Liberati nous livre un roman foisonnant, extrêmement précis et détaillé des quelques jours entourant le meurtre de Sharon Tate par la secte de Manson.
Sa plume est fluide. Mais alors il faut avoir l’habitude de lire de l’horreur ! Dans tous les sens du terme.
Mais ce qui m’a, ce qui nous a, Denis et moi, le plus marqué, ce sont les descriptions salaces.
Effectivement, c’est le festival du sexe dans ce roman. Mais ce qui dérange, en plus du reste, c’est le plaisir que semble prendre l’auteur à décrire les scènes les plus abjectes. Il arrive, par son écriture, à nous transmettre une sorte de jouissance perverse. C’est extrêmement dérangeant.
La description des meurtres est à la hauteur de ce qui a été relaté dans la presse : sauvage.
Quelle est la part de vérité, quelle est la part de fiction ?
Comme pour mon article sur The Girls d’Emma Cline, je reviendrai dans un prochain article de façon plus détaillée et surtout plus globale sur un phénomène qui tend à se généraliser. Vous en saurez plus bientôt.
Que dire de plus sur California Girls ? On sent que l’auteur s’est bien documenté sur le sujet. Il nous fait découvrir de l’intérieur les vrais protagonistes. On regrettera toutefois, une fois de plus, la négligence des Maisons d’Edition qui s’obstinent à ne pas mentionner sur la couverture que des propos peuvent choquer et l’interdire aux mineurs.
Ce livre a été lu en lecture commune avec Denis
Ce livre participe aux Challenges
Décidément ! Des deux, tu as préféré lequel ? J’entends des choses très contradictoires sur ce livre (et cet auteur), qui me rebutent pas mal.
J’ai préféré celui-ci pour le côté « documentaire ». Il reflète plus la réalité et m’a permis d’apprendre des choses sur cette affaire dont je ne connaissais en définitive que le fait que la femme de Roman Polanski avait été assassinée par une secte.
Je ne suis pas très fan de cet auteur, j’ai déjà abandonné la lecture d’un de ses romans, alors que j’avais lu de bout en bout celui consacré à Jane Mansfield.
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